Towards à World War III Scenario. The Dangers of Nuclear War
(Esquisse d’un scénario pour la IIIe Guerre mondiale. Les dangers d’une guerre nucléaire)
Global Research, Montréal, Québec, Canada, 2012, 102 pages,
par
Michel Chossudovsky
Compte rendu
par
Ivo Rens.
Michel Choduchovsky, citoyen canadien, professeur émérite de sociologie à l’Université d’Ottawa, est l’auteur d’un livre à succès, La mondialisation de la pauvreté, paru en 1997, et de nombreux ouvrages dont Guerre et mondialisation paru en 2002. Il est le directeur du Center for Research on Globalization qui anime le site anglophone Global Research et le site francophone Mondialisation.
Dans son ouvrage sur Guerre et mondialisation, publié aux éditions Ecosociété, à Montréal, en 2002, il retrace les suites du Onze septembre 2001 dont il conteste la thèse officielle. Alors que, pendant la guerre froide, les Etats-Unis d’Amérique n’avaient cessé de soutenir l’intégrisme armé islamiste tant en Afghanistan qu’en URSS, en Chine et au Kossovo, comment croire que l’ancien agent de la CIA, Oussama Ben Laden, et son mouvement Al Qaïda auraient pu déjouer la vigilance des multiples services de sécurité bénéficiant de budgets pléthoriques de plusieurs dizaines de milliard de dollars ? Sous le choc hyper-médiatisé de ce nouveau Pearl Harbour, la politique américaine a subi une mutation sans précédent, l’impératif sécuritaire ayant considérablement réduit les droits et libertés individuels fondés sur la Constitution de 1787 et ses amendements et imposé, avec la guerre contre le terrorisme et les Etats voyous, une orientation ouvertement militariste et hégémonique à ses relations extérieures
Dans un ouvrage ultérieur intitulé Towards à World War III Scenario. The Dangers of Nuclear War, publié en 2012 par Global Research, à Montréal, Michel Choduchovsky explore le devenir et l’aboutissement probable de l’interventionnisme militaire des Etats-Unis et de leurs alliés de l’OTAN.
Cet interventionnisme s’est déjà manifesté, lors de la Guerre du Kossovo menée sous l’égide de l’OTAN, en invoquant des motivations humanitaires. A cette occasion, l’OTAN supplanta le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Lors de l’insurrection libyenne de mars 2011, il y eut bien une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies imposant une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye “pour des motifs humanitaires“, en vue de protéger les populations insurgées de l’est pétrolier de la Libye menacées d’être écrasées par les troupes fidèles à Mouamar Kadhafi. Mais l’intervention militaire des Français, des Anglais et des autres Etats de l’OTAN eut tôt fait d’outrepasser la résolution du Conseil de sécurité et de renverser le régime en place honni depuis longtemps par les Etats-Unis.
Toutefois, il y a beaucoup plus grave. L’auteur indique, références à l’appui que, déjà sous la présidence de Clinton, un plan avait été conçu pour exercer une “attaque nucléaire préventive“ contre le prétendu entrepôt souterrain d’armes chimiques de Tarhunah en Libye. Cette notion d’attaque nucléaire préventive avait été conçue par certains stratégistes américains de la Guerre froide, adeptes des simulations sur ordinateurs, comme une alternative à l’équilibre de la terreur, mais ce n’est qu’en 1996 qu’il fut envisagé, pour la première fois, d’y recourir.
Le chapitre premier intitulé “Introduction“ est consacré à l’analyse des travestissements opérés par la propagande officielle pour présenter les opposants à l’hégémonisme étatsunienne et à ses visées géopolitiques comme des menaces pour la paix mondiale. L’optique américaine est marquée par la tradition du cinéma et des séries télévisées, souvent sponsorisées par la CIA, qui présentent la destruction violente mais légitime des méchants par les bons.
La propagande étatsunienne fait l’impasse sur le fait que les versions terroristes de l’Islam ont été propagées par le wahabisme et le salafisme saoudiens en Afghanistan, mais aussi dans les Balkans, du temps de l’occupation soviétique, avec l’appui actif des services secrets américains qui en furent très largement les concepteurs.
Déjà sous la présidence de Clinton, la perspective de voir l’Iran se doter d’un armement nucléaire offrit aux stratèges américains l’occasion de conceptualiser la libéralisation et la dérégulation de l’utilisation des “mininukes“, c’est-à-dire des armes nucléaires tactiques, dont la puissance irait d’un tiers à six fois seulement celle d’Hiroshima, afin de détruire les usines atomiques souterraines de Téhéran. Tout cela a été entériné dans un document officiel des Chefs d’états-majors communs datant de mars 2005 et intitulé “Doctrine en matière d’opérations nucléaires communes“. Cette “nouvelle doctrine établit que le Commandement, le Contrôle et la Coordination (CCC) relatifs à l’utilisation d’armements nucléaires doivent être “flexibles“ et permettre aux commandants régionaux de décider si et quand ils recourront à des armes nucléaires“. De surcroît, cette nouvelle doctrine se recommande pour des raisons humanitaires et pour préserver la paix mondiale. (sic)
Dans son chapitre deuxième, intitulé “Les dangers de la guerre nucléaire“, l’auteur retrace le cheminement de cette nouvelle doctrine depuis le Onze septembre 2001. La Revue de la posture nucléaire du Pentagone, datée du 31 décembre 2001, envisage des plans d’éventualités (contingency plans) comportant une attaque nucléaire préventive non seulement contre l’Iran et la Corée du nord, mais également contre la Russie et la Chine. Ce document entérinant la stratégie d’attaque préventive a été adopté par le Congrès vers la fin de 2002.
L’auteur s’attarde quelque peu sur la réunion secrète des quartiers généraux du Commandement stratégique qui s’est tenue, le 6 aout 2003 (anniversaire d’Hiroshima) à Omaha, au Nebraska. Une fuite de l’ordre du jour lui a permis d’apprendre qu’il y fut question de “mininukes“, donc d’armes nucléaires tactiques, notamment de démolisseurs de bunkers (bunker-busters), pouvant être utilisés contre des Etats voyous.
Mais ce qui a davantage retenu son attention, c’est que participèrent à cette réunion quelque cent cinquante représentants des firmes sous contrat militaire. Les cinq principales sont Lockheed Martin, General Dynamics, Northrop Grunman, Raytheon et Boeing, dont les profits se comptent en milliards de dollars. Cette collaboration intime entre les fabricants et leurs commanditaires militaires est telle que l’auteur parle de “privatisation de la guerre nucléaire“ en préparation.
Dans la foulée du Onze septembre, le recours à l’arme nucléaire a été intégré à la Guerre contre le terrorisme déclarée par le Président George W. Bush, avec pour cibles les Etats voyous, détenteurs d’armes de destruction massive, et les extrémistes islamistes. Un document officiel intitulé Stratégie nationale de sécurité (National Security Strategy), publié par la Maison blanche en 2002, justifie la chose en ces termes :
« Les Etats-Unis ont retenu depuis longtemps l’option des actions préventives pour contrer une menace conséquente pesant sur notre sécurité nationale. Plus grande est la menace, plus grand est le risque de notre inaction, et plus contraignante est la nécessité de prendre des actions anticipées pour nous défendre… Afin d’anticiper ou prévenir de tels actes hostiles de nos adversaires, les Etats-Unis agiront, si nécessaire, de façon préventive.“ (pre-emptive).
Sous la présidence de George W. Bush, Al Qaida était considérée comme une puissance nucléaire en devenir. Sous Obama, c’est l’Iran qui est accusée de “terrorisme nucléaire“. Aussi est-il envisagé de la neutraliser en l’attaquant préventivement avec un mélange d’armes nucléaires et d’armes conventionnelles. C’est cette combinaison qui présentera la meilleure efficacité militaire, le moins de dommages collatéraux et de risques d’escalade.
Michel Chossudovsky relève que cette littérature fait l’impasse sur le problème des retombées radioactives et le risque de voir une guerre nucléaire provoquer un hiver nucléaire, perspectives connues depuis la dernière partie de la Guerre froide.
En 2012, année de parution de Towards à World War III Scenario. The Dangers of Nuclear War, les Etats-Unis avaient équipé Israël de quelque 500 engins nucléaires démolisseurs de bunkers (bunker-busters) BLU 109 qui s’ajoutent aux armes nucléaires fabriquées en Israël.
L’Europe n’est pas en reste. Voici ce qu’en dit Michel Chossuovsky :
“Plusieurs pays d’Europe occidentale, officiellement considérés comme des Etats non nucléaires, possèdent des armes nucléaires tactiques américaines qui leur ont été fournies par le Pentagone. Les Etats-Unis ont fourni quelque 480 bombes thermonucléaires B61 à cinq pays non nucléaires membres de l’OTAN, à savoir la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Turquie. Les Etats-Unis ont activement contribué à la prolifération d’armes nucléaires en Europe occidentale, prolifération poliment négligée par l’Agence atomique des Nations Unies basée à Vienne.“
L’auteur signale l’alignement de l’OTAN sur la politique militaire étatsunienne. Selon lui, le Nouveau concept stratégique de l’OTAN, adopté par les chefs d’Etats et de gouvernement de l’OTAN à Lisbonne en novembre 2010, consacre leur adhésion à la doctrine de l’attaque nucléaire préventive comme instrument de paix. Sur ce point, toutefois, il se trompe car ce texte ne fait nulle allusion à l’attaque nucléaire préventive. Il n’en résulte pas qu’il ait tort sur le fond. En effet, les dirigeants de l’OTAN ne peuvent ignorer que tel est bien le choix stratégique des Etats-Unis qui est, de loin, la plus grande puissance de l’alliance et son véritable cerveau. Vraisemblablement, l’adhésion à la stratégie de l’attaque nucléaire préventive des Etats rétifs aux desseins de l’Empire américain fait partie du non dit des élites dirigeantes européennes. Et qui plus est, selon Michel Chossudovsky, les Etats-Unis et leurs alliés, y compris Israël et la Turquie, sont militairement prêts.
Les scénarios du Pentagone ne peuvent ignorer que la Chine et la Russie sont, non officiellement certes, des alliés de l’Iran et qu’il est peu probable qu’ils resteront passifs face à l’agression de l’Iran…
Le chapitre troisième, intitulé “La sainte croisade de l’Amérique et la bataille pour le pétrole“ dévoile la dimension économique de la stratégie de l’Empire américain.
La Guerre globale contre le terrorisme est présentée par ses concepteurs comme un “clash des civilisations“ alors qu’elle vise la conquête d’objectifs économiques, à commencer par le pétrole. Mais, en Asie centrale, comme au Proche-Orient, la “guerre contre le terrorisme“ a pour objectif principal de transférer à des multinationales l’exploitation d’immenses gisements pétroliers, préalablement privatisés, grâce à l’intervention du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Ce sont des aréopages (think tanks) néoconservateurs qui ont soigneusement formulé la campagne contre l’“Axe du mal“ qui sert de couvert à l’entreprise.
Cette dernière comporte, comme nous l’avons déjà signalé, d’importantes restrictions dans le domaine des droits civiques et de la protection de la sphère privée qui évoquent l’Inquisition des siècles écoulés. Mais les méthodes de l’Inquisition sont sérieusement dépassées par le programme d’assassinats extrajudiciaires lancé par la Maison blanche, assassinats qui portent sur des musulmans américains soupçonnés de terrorisme.
Relevons ici que, en décembre 2014, le Sénat américain a été saisi d’un rapport sur les tortures pratiquées par la CIA, non seulement à Guantanamo et dans les pays sous occupation américaine, mais également dans des prisons secrètes de la CIA hébergées par plusieurs pays européens, rapport qui confirme largement les accusations de Michel Chossudovsky.
Le chapitre quatrième est intitulé “Préparation de la IIIe Guerre mondiale“.
L’auteur y décrit l’état de préparation des forces des l’OTAN. La défense aérienne des vingt-huit pays membres de cette alliance est complètement intégrée. La coordination militaire de l’OTAN s’étend en partie aux Etats arabes membres du Dialogue méditerranéen de l’OTAN et de l’Initiative d’Istanbul ainsi notamment qu’à l’Arabie saoudite, au Japon, à la Corée du sud, à l’Inde, à l’Indonésie, et à l’Australie.
En juin 2010, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une quatrième série de sanctions contre la République islamique d’Iran, quelques jours à peine après son refus d’adopter une résolution sur l’abordage, en haute mer, d’une flottille d’aide humanitaire pour Gaza. Et, curieusement, la Russie et la Chine se sont jointes à ces sanctions nonobstant les relations étroites qui les unissent à cet Etat.
La désinformation de l’opinion publique a remarquablement réussi. Les médias occidentaux ont réussi à faire accroire que, du fait de son programme nucléaire militaire, l’Iran constituerait une menace vitale pour Israël et pour la paix mondiale. Michel Chossudovsky affirme que ce programme est inexistant. Sans doute a-t-il été freiné par les inspections de l’Agence atomique des Nations Unies et par les sanctions
internationales, mais je ne suis pas sûr que l’auteur ait raison lorsqu’il le déclare inexistant. Toujours est-il que, jusqu’ici, l’Iran ne menace aucun Etat et que ce sont les Etats-Unis et l’OTAN qui menacent l’Iran d’une attaque préventive qui utiliserait, pour la première fois depuis 1945, des armes nucléaires. Tandis qu’en 2006 les sondages donnaient deux tiers des Américains comme opposés à une attaque de l’Iran, en 2010, 56% d’entre eux s’y déclaraient favorables. La découverte récente du second plus important gisement pétrolier en Iran n’a pu qu’encourager les Etats-Unis, l’OTAN et Israël à se préparer à attaquer l’Iran.
Aussi les médias occidentaux n’hésitent-ils pas à faire battre les tambours de la guerre, pour une guerre humanitaire, pour une guerre contre la guerre. Et l’opinion publique reste amorphe.
L’une des raisons de la démobilisation de l’opinion publique américaine réside dans la division du mouvement pacifiste dont l’auteur pense qu’il a été infiltré.
Paradoxalement, quand les médias occidentaux parlent de crise, il s’agit généralement de la crise du changement climatique et ils taisent la menace qu’une guerre mondiale nucléaire en préparation avancée fait peser sur la Terre-mère, y compris sur son système climatique en lui imposant un hiver nucléaire qui pourrait durer des années et entrainer la disparition de l’humanité. Et ce que l’auteur omet de préciser, c’est que la pollution radioactive de la biosphère se prolongerait pendant des centaines de milliers d’années, provoquant l’extinction d’un grand nombre d’espèces, à commencer par les mammifères.
Qu’elles interviennent ou pas dans le conflit que déclencheraient les Etats-Unis, l’OTAN et Israël, la Russie et la Chine figurent comme les étapes ultimes de la longue guerre américaine “contre le terrorisme“ qui est, en réalité, une guerre pour l’hégémonie mondiale.
Le chapitre cinquième est intitulé “Cibles iraniennes d’armes nucléaires“.
L’auteur y traite d’abord de la fabrication de prétextes pour le déclanchement d’attaques nucléaires préventives. Ces prétextes sont de deux ordres : d’une part, la prétendue détention par l’Iran d’armes de destruction massive et plus particulièrement d’armes issues de son programme nucléaire, d’autre part, son prétendu soutien aux terroristes islamistes. Ces deux thèmes voisins sont traités par la campagne de propagande et de désinformation dont nous avons déjà parlé.
Mais, il est d’ores et déjà établi que les Etats-Unis ne sont pas seuls à pouvoir déclencher les hostilités, Israël est parfaitement en mesure d’en prendre l’initiative.
Obama ayant largement endossé la doctrine de l’attaque nucléaire préventive de son prédécesseur, l’Iran fera l’objet de bombardements conventionnels et d’attaques nucléaires qui viseront, en principe, ses installations atomiques souterraines. Toutefois, les destructions ne se limiteront pas à ces dernières, elles s’étendront aux systèmes de transport et aux infrastructures iraniennes, sans parler des immenses souffrances infligées.
L’auteur donne quantité de détails sur les armes et les stratégies à disposition des Etats-Unis et sur les objectifs qui pourront être visés.
Mais quelles qu’en soient les modalités, une conclusion s’impose : L’utilisation contre l’Iran de l’arme nucléaire, par les Etats-Unis, l’OTAN ou Israël présente un risque majeur d’amorcer une IIIe Guerre mondiale comportant une escalade nucléaire menaçant l’avenir même de l’humanité.
Le chapitre sixième et dernier est intitulé “Renversons la marée montante de la guerre“.
Le ton de ce chapitre tranche sur celui des précédents. Le professeur cède la place au prophète. Le monde est à la croisée des chemins. La guerre nucléaire qui se profile en Iran a toutes les chances de se propager à l’échelle du monde et de mettre fin à l’humanité. Seule la vérité peut sauver la paix en dévoilant l’accumulation de mensonges sur lesquels repose l’impasse actuelle.
L’auteur n’entend pas susciter une campagne de protestation ni demander à Barack Obama de se conformer à la Convention de Genève et à la Charte de Nuremberg. Il faut seulement, mais il faut impérativement, dénoncer les mensonges officiels. Il faut que naisse et se développe, aux Etats-Unis et dans les pays vassalisés, un mouvement anti-guerre bien différent du mouvement pacifiste existant qui a été contaminé par le mensonge ambiant.
Le mensonge originel de l’impasse actuelle n’est autre que l’imputation des événements tragique du Onze septembre à Osama Ben Laden et à Al Qaida. Il est établi que Osama Ben Laden et Al Qaida ont été utilisés par la CIA dans le cadre de la lutte antisoviétique en Afghanistan et tout indique une complicité des plus hautes sphères de Washington dans le Onze septembre.
Quand ce mensonge originel sera dissipé, la guerre contre le terrorisme perdra sa raison d’être, le terrorisme se dissipera de lui-même, comme se dissipera aussi la légitimité du programme militaire des Etats-Unis, de l’OTAN et d’Israël.
Revenant à l’Iran, l’auteur prend l’exemple de l’un des mensonges propagés sur l’Iran. On l’accuse notamment de vouloir “rayer Israël de la carte du monde“.
L’auteur a entrepris de rechercher et de découvrir le texte farsi de Mahmoud Ahmadinejad du 25 octobre 2005 dans lequel il aurait prononcé ces mots. Or, il ne les a pas prononcés. Il a cité l’imam Khomeini, lequel avait déclaré que le régime qui occupe Jérusalem doit disparaître. Souhaiter la disparition d’un régime est une chose, souhaiter rayer un pays de la carte en est une tout autre.
Mais ce n’est là que l’un des innombrables mensonges que les nouveaux pacifistes devront dénoncer. Ils devront le faire à tous les niveaux de la vie sociale, dans tous les pays impliqués par les programmes militaires américains, de l’OTAN et de la coalition des pays engagés dans l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak. Ils devront le faire dans les forces armées américaines. Les militaires américains devront désobéir aux ordres émanant de leurs supérieurs qui tiennent les leurs du Président car, depuis le Onze septembre, le Président viole constamment la Constitution. La loi dite Patriot Act, qui a détruit les droits fondamentaux institués par la Constitution et ses amendements et posé les bases d’un Etat policier, doit être abolie.
Le Président et Commandant en chef des Etats-Unis viole ouvertement non seulement tous les principes du droit interne mais aussi ceux du droit international. Il en va de même des dirigeants des pays de l’OTAN, vassaux des Etats-Unis. Il faut démanteler l’OTAN qui, d’une organisation défensive est devenue, après l’effondrement de l’URSS, une organisation hautement agressive. Les bases américaines à l’étranger doivent être démantelées, les troupes stationnées à l’étranger doivent être rapatriées.
Il faut dévoiler au monde la nature criminelle des projets militaires de l’OTAN, à commencer par l’idée d’attaque nucléaire préventive. Ce sont des crimes contre la paix. Et il n’en est pas de plus graves car leur aboutissement est la fin de l’humanité.
A la lumière du Principe IV du Tribunal de Nuremberg, le Commandant en chef est un criminel de guerre. Les responsables de la politique agressive de l’OTAN le sont tous. Il faut donc leur désobéir et promouvoir la désobéissance civile et militaire. Il faut réussir à les isoler de leur électorat. Pour cela, il faut décrédibiliser les meédias tenus en laisse par les multinationales, il faut dénoncer les fausses crises, notamment épidémiques, qu’ils suscitent afin de masquer les vrais problèmes qui sont ceux de la menace de guerre mondiale.
Bref, il faut, à tout prix, désamorcer la croisade militaire des Etats-Unis, de l’OTAN et d’Israël.
A ce prix, nous ferons renaître l’espoir.
20 décembre 2014